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Des guerres de libération...

     Le 24 février 1965, le discours prononcé à Alger par le Che est un véritable réquisitoire contre les soviétiques, il les accuse de « marchander leur soutien aux révolutions populaires au profit d’une politique étrangère égoïste, éloigné des grands objectifs de la classe ouvrière ». Sa présence embarrassait déjà Fidel et ce discours sera un déclencheur. Castro va s’enfermer avec le Che pendant 40 heures, après ça plus personne ne va le voir sur la scène politique et pour cause, Fidel va lui « confié d’autres missions qui devraient enrichir son expérience de la guérilla ». Homme d’action plutôt que de pouvoir, l’argentin a sans doute sauté sur l’occasion qui lui était offerte de se relancer dans une aventure qui permettrait de mettre en pratique ses théories sur la lutte armée et de créer d’autres révolutions pour multiplier les fronts et abattre l’impérialisme de l’Amérique, ainsi il disait : "Le Vietnam est tragiquement seul. Il ne s'agit pas de souhaiter le succès à la victime de l'agression, mais de partager son sort de l'accompagner dans la mort ou dans la victoire. Oui, nous pourrions regarder l'avenir proche et lumineux, si deux, trois Vietnam fleurissaient sur la surface du globe avec leur héroïsme quotidien, avec leur coups répétés assénés à l'impérialisme, avec pour les Etats-Unis l'obligation de disperser ses forces sous les assauts des peuples du monde !"

Au Congo:

Avant son départ, le Che avait déclaré à l’assemblée nationale que « tous les hommes libres du mondes doivent s’apprêter à venger le crime du Congo », c'est-à-dire le premier ministre Patrice Lumumba, qui avait fait progresser le pays sous la domination des belges en le rendant plus démocratique, assassiné après un coup d’état. Assassinat contrôlé par des puissances de l’impérialisme, ici, belges et américaine. Lorsqu'il débarque au Congo à la tête d'une trentaine de combattants, le «Che» alias «commandant Ramon» alias «Tatu» (le chiffre 3 en swahili) a été rendu méconnaissable par les services secrets cubains. Rasé de près et cravaté, costume strict et lunettes cerclées, Guevara se lance immédiatement dans l'instruction militaire des «lumumbistes». La guerre froide bat son plein et l'Afrique est un enjeu stratégique important.

 En débarquant au Congo, le Che a utilisé sa propre expérience des luttes révolutionnaires à Cuba et en Amérique latine, pays habitué depuis longtemps à la révolution et aux armes. Alors que le Congo n'est qu'au tout début de sa lutte de libération…Les Cubains mesuraient en quelque sorte une première expérience toute fragile au Congo, à leur longue expérience de la révolution qui couvrait plusieurs générations… Des malentendus énormes étaient inévitables entre des Congolais sans la moindre expérience révolutionnaire, sans organisation, et les Cubains endurcis.

La guérilla était découpée en petits chef locaux, sans discipline ou combativité, qui n’étaient pas coordonnés : «Il y a le manque général de cadres d’un niveau culturel approprié et d’une fidélité absolue à la cause de la Révolution. Il y a une prolifération de chefs locaux ayant chacun leur autorité. Il n’y a pas de discipline dans les unités, elles sont contaminées par l’esprit de clocher.» "Indiscipline, désordre, ignorance des règles du combat les plus élémentaires, carence de combativité et d'autorité des dirigeants".

Che guevara, vit que l’armée était composée de classes sociales très différentes mais tous aussi peu entrainées : "Dès les premiers instants, nous ressentîmes une franche division: aux côtés de gens très peu éduqués, majoritairement paysans, on en trouvait d'autres avec une culture supérieure, un habillement distinct, une meilleure connaissance du français; entre ces deux groupes d'hommes, la distance était absolue."

"L'Armée de libération recevait des renforts, sous forme de contingents entraînés en Chine et en Bulgarie. C'étaient des cadres entraînés par la Révolution, ils ne pouvaient pas se risquer au combat, cela aurait été irresponsable; non, ils venaient déverser sur leurs camarades la montagne de connaissances accumulées en six mois d'études théoriques, mais on ne pouvait commettre le crime de lèse-Révolution consistant à les envoyer au combat."

"Les cadres avaient effectué des séjours d’étude à l’étranger, et la Révolution leur devait beaucoup, elle devait leur rembourser, maintenant qu’ils venaient faire le sacrifice d’être avec leurs camarades. Ils n’ont presque jamais participé au combat. Ils ont formé des organisations politiques parallèles, qui se disaient marxistes-léninistes mais ne servaient qu’à accentuer les divisions. Ce genre de révolutionnaires ne cultivait que l’ambition d’obtenir un poste de direction grâce à leurs colossales connaissances. Et au front, ils regrettaient le bon temps passé à l’étranger."
Mais ces mêmes hommes, lorsqu’ils entrent dans l’armée de libération, « se transforment en soldats indisciplinés, paresseux et sans combativité ».
Guevara est aussi frappé par la misère effroyable des paysans qu’il trouve patriotes, courageux et chaleureux.

Pour Guevara, une armée révolutionnaire est au service des masses paysannes, elle doit tout faire pour être autosuffisante. Mais lorsqu’il demande à un combattant congolais de transporter des marchandises, il reçoit la réponse: "Mini hapano motocari!", ce qui signifie : « Je ne suis pas un camion, moi! ».

La conclusion du Che : «L’Armée Populaire de Libération est une armée parasite caractérisée: elle ne travaille pas, ne s’entraîne pas et ne lutte pas. » Les jeunes combattants congolais sans idéal politique clairement conçu, sans volonté de combat, sans esprit de discipline, devaient être "poussés" à la guerre par les internationalistes cubains. Et dès que les balles sifflaient, ils prenaient la fuite.

Mais ce problème d’organisation n’est pas le seul, d’autres vont s’ajouter renforçant le poids que le Cubain avait déjà sur les épaules.

Les lumumbistes voyait d’un mauvais œil l’arrivé du Che, pour eux, cette guerre devait rester congolaise et cela va créer des désaccords entre militants extérieurs et combattants intérieurs. Suite à ça, le Che aura des problèmes pour localiser les zones d’occupation des lumumbistes, pour évaluer leurs effectifs et pour prendre contact avec les chefs militaires.

L’autre problème est la différence entre le monde du Che et celui des africains. Les congolais avaient du mal à utiliser les armes fournies par les soviétiques ou les chinois. Et le Che, lui, ne parlait aucune langue du pays ; ni le swahili, ni le kimbembe. Il y avait une ignorance des facteurs culturels chez le Che, due à un manque d'étude approfondie sur le terrain et des réalités et des mentalités congolaises. Ainsi, la rigueur et la discipline de fer imposées par le Che étaient insupportables pour les Africains d’où des refus d’obéissance…Mais, les hommes du Che vont aussi être touchés par le manque de nourriture, peu abondante, alors que les africains en avaient l’habitude, par les différentes maladies comme le paludisme. Le Che va commencer à voir que sa vision des choses est à mille lieux de celle des autochtones, surtout après avoir été confronté aux superstitions ou aux croyances comme cette boisson appelée dawa qui est sensée rendre insensible aux balles.

Première opération militaire : le 29 juin 1965, une attaque contre la caserne du "Front de Force". Che note : "Ce fut la débandade complète." Avant le début de l'opération, un combattant avait tiré involontairement un coup de fusil. Et la troupe s'est complètement désintégrée… Les forces congolaises et rwandaises ont abandonné armes et munitions, ainsi que leurs morts.

La seconde opération était aussi la seule de grande envergure, une attaque contre les installations militaires de Front de Force et de Katenga. Les combattants cubains l'ont, en fait, menée de bout en bout. "Sur les 160 combattants congolais engagés, 60 ont déserté avant même les opérations. La majorité des Congolais poussaient sur la gâchette en fermant les yeux, jusqu'à épuisement des balles. Ensuite, ils attribuaient la défaite à l'incompétence du sorcier qui a été chassé. Dans la fuite, les officiers avaient donné l'exemple et surtout les commissaires politiques."
A la vue de cette débandade, même les guérilleros aguerris du Che étaient découragés. Suite à ces catastrophes, il y eut un découragement parmi les combattants cubains, ainsi qu'un certain dédain envers les combattants congolais.
Mais Guevara n’acceptait ni l'un, ni l'autre.
Che a rédigé un « Message » à ses compagnons cubains où s’exprime sa noble conception de la révolution: «Notre mission est d’aider les Congolais à gagner la guerre... Il faut encore accentuer notre travail politique. Il faut que les cadres voient à travers notre exemple qu'on peut agir autrement. Nous devons... nous efforcer de pratiquer une authentique camaraderie révolutionnaire à la base, entre combattants; c'est de là que sortiront les cadres moyens de demain... La soif d'enseigner doit être prioritaire pour nous... La modestie révolutionnaire doit diriger notre travail politique... Notre esprit de sacrifice doit être un exemple pour nos camarades congolais....»
Comme dirigeant révolutionnaire et communiste, Che Guevara s’efforce d' éduquer une nouvelle génération congolaise qui dirigera à l’avenir la véritable révolution congolaise.

Au Congo, même dans les difficultés les plus terribles, le Che exigeait de la part de ses compagnons cubains une confiance dans la victoire finale.
Après une débandade des troupes congolaises, certains camarades cubains se montraient découragés. Guevara leur disait: «Tu ne dois jamais permettre que qui que ce soit puisse penser que tu es vaincu et sans courage pour continuer la lutte. Tu dois te maintenir dans la disposition combative maximale et ton comportement, qui doit être visible, doit servir d’exemple et d’encouragement.»
Guevara exigeait que les combattants membres du Parti communiste cubain croient à la victoire de la révolution congolaise et qu’ils soient prêts à mourir pour elle. Che écrit : « (Lors du rassemblement des combattants cubains) j’ai demandé qui croyait dans la possibilité du triomphe de la révolution congolaise. Seuls Moja, Mbili et quatre autres ont levé la main. Puis j’ai déclaré que parfois je devrais demander des sacrifices qui pouvaient aller jusqu’à celui de leur vie. Et là, ils ont tous levé la main.».

C'est la combinaison de tous ces facteurs négatifs qui a engendré l'échec du Che au Congo. D'aucuns y ajoutent le fait que la révolution cubaine ne pouvait pas s'exporter dans d'autres pays du Tiers Monde. Guevara, après qu’il ait appris que le président tanzanien qui faisait passer les armes le lâche, quittera le pays pour Cuba. Mais il y a tout de même quelque chose que le Che va réussir et qui va permettre de libérer le Congo 30 ans après. Tatu va rencontrer Laurent Kabila et ce dernier va lui faire une telle impression qu’il va l’entrainer : "J'ai offert à Kabila au nom du gouvernement, trente instructeurs cubains et autant d'armes que possible, ce qu'il a accepté."Che Guevara notera dans son carnet lors de son départ : «Quel genre de chefs a eu la révolution? … Sans aucun doute, Kabila est le seul qui ait à la fois un cerveau clair et une capacité de raisonnement développée, une personnalité de dirigeant. Il s’impose par sa présence, il est capable d'exiger la loyauté, il est habile dans ses relations directes avec la population; en somme, c’est un dirigeant capable de mobiliser la masse."
«Le seul homme qui a de véritables qualités de dirigeant des masses, me semble être Kabila. A mon avis, si un révolutionnaire complètement pur n’a pas certaines qualités de guide, il ne peut pas diriger une révolution, mais un homme qui a des qualités de dirigeant ne peut pas pour autant mener à bien une révolution. Il est important d’avoir le sérieux révolutionnaire, une idéologie qui guide l’action, un esprit de sacrifice qui accompagne ses actes. Jusqu’à présent, Kabila n’a pas démontré posséder une seule de ces qualités. Il est jeune et il peut changer.…"

Près de trente ans après, l'échec du Che s'est transformé en victoire. Laurent Désiré Kabila, dont le Che disait qu'il avait d'authentiques qualités de dirigeant mais devait beaucoup changer compte tenu de ses faiblesses, a changé et mûri. Il a bien assimilé les leçons de "Tatu", le Commandant Ernesto Che Guevara, jusqu'à transformer la défaite de ce dernier en victoire en chassant le valet de l'impérialisme américain, Mobutu, et en prenant le pouvoir que contrôle maintenant après sa mort son fils Joseph Kabila.

 Mais, le Che n’abandonne pas l’objectif qui lui était confié : abattre l’impérialisme. Il va donc essayer de créé une révolution dans un autre pays, son choix va se porter sur la Bolivie. Chauve, rasé de prés et chaussé de grosses lunettes, Guevara, alias Ramòn Benitez part de Cuba pour un voyage dans divers pays et il s’embarquera pour le Brésil. Il rejoint La Paz, capital bolivienne, sous le nom de d’Adolfo Mena Gonzàles. Il pense réussir sa guerre, avec son expérience de Cuba et du Congo, mais son combat ne marchera pas.

En Bolivie :

Depuis le 14 mars 1965 tout le monde a perdu la trace du Che. En effet, Fidel Castro reste la dernière personne à l’avoir vu. Il s’est en effet entretenu avec le Che de nombreuses heures après son retour d’Afrique. Fidel se verra confier lors de ce rendez-vous la lettre d’adieu du Che qu’il rendra publique le 3 octobre 1965 au cours d’une réunion officielle du Comité Central du parti communiste cubain. Jusqu’à son entré en Bolivie, Che Guevara menait donc, de façon anonyme son combat au Congo tout en préparant le projet de guérilla dans la zone montagneuse de Bolivie. Personne n’est donc au courant que le Che se trouve depuis le 4 novembre 1966 en Bolivie, pas même les services secrets américains, informés à cette époque de tous les faits et gestes de l’armée révolutionnaire. Mais, depuis quelque temps le Che passe inaperçu puisqu’il possède un passeport Uruguayen qui le qualifie d’envoyé spécial de l’organisation des Etats américains. Dès son entrée sur le territoire bolivien, il entame la rédaction d’un journal qu’il nomme journal de Bolivie.

 

Che Guevara arrive en Bolivie avec une idée bien précise, il pense créer un centre de formation de guérilleros qu’il ferait venir de toute l’Amérique latine. De plus, il soutient le Vietnam du Nord dans la guerre du Vietnam et encourage les peuples des autres pays en voie de développement à prendre les armes et à créer « de nombreux Viêt-Nam ». Pour cela, la Bolivie est, un Etat stratégique puisqu’elle possède des frontières avec cinq pays différents : le Chili, le Pérou, le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. Le Che est de plus persuadé du soutient du peuple puisqu’il existe déjà un certains nombre de petits groupes révolutionnaires dans les Etats voisins. Il pense donc qu’en mettant en place une base stable en Bolivie, ces guerillos s’y regrouperont afin d’être plus puissant, ainsi le mouvement révolutionnaire pourra prendre de l’ampleur. Le Che envoie donc plusieurs de ses collaborateurs créer une arrière-garde bolivienne à la guérilla en juillet 1963. En décembre 1963 le Che apprend leur défaite. Cela fait réagir Che Guevara, les guérilleros partent donc décidés et détruisent sur leur passage un mouvement adverse d’origine Péruvienne qui se replie dans le maquis bolivien. C’est une véritable opportunité pour le Che, il s’implante donc avec ses guérilleros dans le maquis et met en place un noyau centrale guérillero composé de Boliviens, de Cubains et de quelques péruviens. Un grand nombre de combattants viennent de Bolivie puisque le Parti Communiste Bolivien (P.C.B) envoya quelques uns des ses militants soutenir les activités de la guérilla en leur apportant des renforts (des hommes, des armes…). En effet le P.C.B s’est engagé auprès de Castro à soutenir le combat du Che en Bolivie.

C’est donc le 4 novembre 1966 qu’Adolfo Mena, de nationalité uruguayenne, fonctionnaire de l’Organisation des Etats Américains est reçu par le président Bolivien qui lui souhaite la bienvenue. Le Che est méconnaissable : déguisé et chauve.

Guevara s’implantera à partir de février 1967, avec sa troupe d’une trentaine d’hommes, dans la zone du Ñancahuazu. A quelques kilomètres se trouve la base d’entraînement du groupe nommée la « finca », située à proximité du fleuve Nancahuazu, sur la partie orientale de la Cordillère des Andes à une altitude de 1250 mètre environ, dépourvue de faune et de flore. C’est donc une région assez hostile, presque déserte, où les rares habitants ne s’intéressent en rien à la révolution. Pour le Che c’est un véritable contraste avec Cuba où les populations paysannes étaient très avenantes avec les révolutionnaires. Ici, en Bolivie, les habitants iront même jusqu’à la dénonciation. Il est donc impossible pour Guevara de construire une base sociale solide, indispensable au développement de la guérilla. En mars 1967, le campement du Che est repéré par l’armée bolivienne et attaqué. Ce premier combat dans la zone sauvage du Ñancahuazu sera favorable aux guérilleros mais ils seront obligés de se déplacer.         

Il part alors avec ses guérilleros visiter la région du Haut Beni tout près de La Paz. En effet cet espace reste recouvert d’une dense végétation pour pouvoir se cacher mais il subsiste également de fortes tensions sociales entre les prolétaires et les grands entrepreneurs. Il serait donc possible de mettre en place la guérilla. Mais les allés et venues des révolutionnaires entre La Paz, le Haut Beni et leur ancienne base éveillent des soupçons. Il faut savoir que le Che essaye à tout prix d’entretenir de bons contacts avec le P.C.B puisqu’il le soutient matériellement  dans son combat. Le Che veut donc d’éviter le plus possible la rupture avec le parti politique. Par ailleurs Nancahuazu a été conçu par le Che comme une zone d’entraînement et non comme une base d’opération. Il attend donc des renforts du parti communiste et à la fin du mois de novembre 1967, il voit arriver Mario Monje, secrétaire général du P.C.B (Parti Communiste Bolivien). Celui ci visite le campement de Nancahuazu. Pendant un entretien, il propose alors au Che de s’occuper de la direction politique et militaire du mouvement puisque les guérilleros se trouvent maintenant en terre Bolivienne. Le Che refuse et l’aide du P.C.B leur est retirée. Le premier février les vingt cinq guérillos entretiennent une manœuvre de reconnaissance dans la région de Rio Grande, leurs mouvements  sont détectés et ils sont dénoncés. Des rumeurs disent que la finca de Nancahuazu sert de fabrique de cocaïne. A partir du 10 mars le camp sera donc occupé par l’armée Bolivienne et la zone d’entraînement devient une zone d’opération. La situation est d’autant plus dure qu’ils n’ont plus le moindre contact radio avec la Havane, les communications avec Fidel Castro sont dès lors interrompues. Le bilan est dur pour l’armée Bolivienne, sept de leurs soldats sont morts, quatorze sont fait prisonniers et leurs armes sont récupérées. A partir de là, le gouvernement va recevoir l’aide des américains qui envoient des armes et des conseillers militaires en Bolivie. Grâce à cela la Bolivie a pu mettre en place de nombreuses opérations pour rechercher le Che et sa patrouille. La région où se trouvent les guérilleros est dès lors remplit d’espions. De son côté la guérilla continue d’être isolée, sans aucun appui paysan. La victoire semble impossible, mais les guérilleros gardent le moral. Le Che décide donc de changer de région et de partir en direction de Santa Cruz, les guérilleros se divisent en deux colonnes mais ne parviendront jamais à se retrouver. La colonne du Che perd du temps à essayer de retrouver ses camarades puis elle se rend à l’évidence ; l’autre colonne de guérilleros est tombée dans une embuscade. Ils ne sont plus que vingt-deux pour mener le combat. Le 22 septembre, dans le village d’Alto Seco, le Che s’adresse aux habitants et le maire le dénoncera par la suite à l’armée bolivienne. Quatre jours plus tard, la colonne du Che est prise dans une embuscade. Tout aurait pu s’arranger puisque le Che proclame un discours à la Tricontinentale de solidarité anti-impérialiste, qui rassemble des Africains, des Asiatiques et des Latino-américains venus de 82 pays. Ils adoptent le principe du recours à la lutte armée. Mais il est trop tard, avec l’aide de la CIA, le P.S.B retrouve le Che et ses guérilleros. Le Che mène son dernier combat le 7 octobre dans les gorges de Yuro, dans un grand isolement. Six guérillos de sa colonne arrivent à s’enfuir au Chili mais le Che, blessé, est fait prisonnier avec deux camarades dans l’école de la Higuera le 8 octobre. Après plusieurs heures, le sort du Che et de ses deux compatriotes est décidé, leur arrêt de mort est décrété, il est transmit à un sous officier qui l’abat après s’être donner du courage avec une forte dose d’alcool. Cette action s’est déroulée contre l’avis de la CIA qui aurait voulu interroger le Che avant sa mort.

Ci dessous, vous pouvez voir, soulignés en rouge, les principaux lieux parcourus par le Che en Bolivie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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