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Un meurtrier ou un homme engagé?
Après sa prise de pouvoir, le 8 janvier 1959, Fidel Castro veut supprimer tous les hommes de Batista pour empêcher toute possibilité contre-révolutionnaire. Il va donc mettre en place des tribunaux dans Cuba où seront décidées les sentences. La peine de mort étant rétablie depuis l’arrivée de l’ancien dirigeant Batista, il lui faut des hommes de confiance pour s’occuper de la « justice », le choix va se porter sur Raùl, son frère, et le Che. Ce dernier est promu « fusilleur en chef » et va se couvrir de sang cubain. Mais, en tant que fanatique de Castro, il ne se plaindra pas et suivra les ordres.
Tout au court de sa vie, le Che justifiera les exécutions après la prise de Cuba sans détours.
Il dira : « Oui, nous exécutons des gens et nous continuerons, car c'est une lutte à mort. » ou encore « Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple.». Cette dernière phrase est la réponse à une lettre de son compatriote, l’Argentin Luis Paredes, qui s’inquiète des exécutions quotidiennes et massives que rapporte la presse internationale. Ernesto ajoute : « J’aimerais que vous vous informiez par une presse qui ne soit pas tendancieuse afin de pouvoir apprécier dans toute sa dimension le problème que cela suppose. ». La presse en question est composée des journaux « Revolucion » et « Bohemia » qui informent au quotidien, sans rien cacher, au sujet des exécutions et procès, auxquels les journalistes ont accès. Des tribunaux révolutionnaires siègent dans toutes les casernes, depuis
Les sentences sont, généralement, de 10 à 30 ans de prison ou la peine capital. La Cabaña se détache du lot car les procès ont lieu en présence des journalistes et, parfois, sont diffusés sur le grand écran. Par exemple, dans l’un des films conservés, ont voit un ex-militaire noir se plier en deux après la décharge des fusils puis tomber à la renverse dans le fossé.
Mais derrière cela, il y a la réalité du nouveau pouvoir ; comme dit l’enseignant et auteur Jacobo Machover « Répression et révolution ont toujours marché d’un seul et même pas ». Les fameux procès n’en sont pas. Il faut quelques heures, parfois quelques minutes pour envoyer à la mort des hommes considérés comme des tortionnaires ayant servi la dictature mais aussi des gens qui n’ont joué aucun rôle dans la répression. En effet, il suffit d’une dénonciation d’une personne voulant se venger pour se retrouver devant le tribunal et, pendant la nuit, au pire des cas, exécuté.
Le peloton est composé de volontaires et parfois des membres de la famille des personnes assassinés sont invités pour en faire partie ; c’est le cas d’Olga Guevara (aucun lien avec le guérillero), sœur d’un révolutionnaire tué, qui répond à l’invitation…
De plus le Che, ou encore Raùl, reçoivent les instructions de Fidel Castro. Elles arrivent sous forme d’enveloppes scellées, tous les soirs vers six heures, qui contiennent les sentences qui vont être prononcées un peu plus tard par le tribunal révolutionnaire. Selon le témoignage de « Benigno », Guevara les attend avec impatience, faisant preuve d’une étrange nervosité lorsque le messager prend du retard. Bien sur, les juges et procureurs sont improvisés, ils ne font que suivre les demandes de l’ancien avocat Fidel Castro.
Cependant il y a des personnes qui vont protester, ainsi que certains juges non-improvisés qui refusent de condamner sans preuves des accusés ; C’est le cas des pilotes de l’armée de Batista accusés d’avoir bombardé des villes et des villages pendant la révolution. Les membres du tribunal qui osent acquitter les personnes sont aussitôt démis de leur fonction et un nouveau procès à lieux, parfois avec comme procureur Castro, c’est ce qui se passa pour les pilotes de Batista. Il y a aussi l’un des principaux officiers de l’armée vaincue qui fut jugé dans un stade de base-ball et, face à une foule enhardie et aux cameras de télévision, il compara son procès à « un cirque romain ». Devant le tollé d’une partie de la populace cubaine et de la presse américaine, il fut rejugé plus discrètement mais n’échappa pas à la mort.
Certains révolutionnaires, qui au début avait fait l’éloge de la répression, se retrouvent pris dans un engrenage car ils ne pensaient pas que ça irait aussi loin ; Castro a renforcé son influence aussi bien sur les cubains que sur ses hommes. C’est le cas de Huber Matos, l’égal de Guevara, qui fut l’un des principaux chefs guérilleros avant d’être nommé gouverneur militaire de la province de Camagüey. De plus ils sont entrainés par des foules déchaînées qui réclament « Paredòn ! Paredòn ! » (« Au poteau ! Au poteau ! »). Matos manifeste sont désaccord avec la tournure prise par le gouvernement révolutionnaire, il envoie sa lettre de démission à Fidel et va être, aussitôt, arrêté par Camilo Cienfuegos. Au procès, avec Castro comme procureur, il est condamné à 20 ans de prison. Le Che va rester en retrait face à ces dissensions, il est le fidèle parmi les fidèles, au même titre que Raùl.
Fidel Castro va aussi diriger la presse et la télévision ce qui lui permettent à la fois de contrôler les articles et de les changer selon son bon vouloir. Par exemple, il y a l’article et les chiffres truqués de la « Bohemia » : « plus de 90% de la population total cubaine croit que le gouvernement fait tout parfaitement bien. » ou encore dans le cadre numéro 3 (pages 6) où à la question « quelles sont les pire choses faites par le gouvernement ? », le journal dit que seulement 2,28% de la population pense que c'est la justice.
Et malgré cela, le Che continuera de justifier le nouveau pouvoir avec la phrase: « Cela ne sert à rien, puisqu’un tribunal révolutionnaire ne peut se tromper ». Peut-on dire que le Che ne connait pas la vérité alors qu’il est, avec Raùl, le bras doit de Castro ?
S’il protégeait cette vérité, c’est que lui-même était très impliqué dans la répression. En effet, à
Ceci peut être prouvé dans plusieurs témoignages. Par exemple, témoin clé de cette période, le père Javier Arzuaga, aumônier de la prison de
Il y a l’agent de police Rafael Garcia, 26 ans, de
Ernesto Guevara, rappel Régis Debray, écrivain et médiologue qui avait accompagné le Che en Bolivie, fut aussi l’instigateur du système cubain des camps de travail forcé, ayant créé le premier de ceux-ci à Guanahacabibes afin de « rééduquer » les opposants à la révolution cubaine.
Mais en plus d’être fanatique, il prend plaisir à torturer ou à tuer. Il subsiste plusieurs témoignages à ce sujet. L’un des plus connus est celui de l’enfant famélique qui a essayé de voler du pain, le Che l’a froidement exécuté. Il relate aussi, dans un passage de son journal de la guérilla censuré par les autorités cubaines, qu'il s'est porté volontaire pour réaliser la première exécution décidée par les guérilleros et qu’il a tiré une balle de revolver dans la tête d’un condamné, il décrit lui-même avec complaisance la scène : « J’ai résolu le problème en lui tirant dans l’hémisphère droit du cerveau une balle de calibre 32, qui est ressortie par la tempe gauche. Il gémit quelques instants puis mourut. »
On peut aussi trouver des simulacres d’exécutions et des sévices moraux à la cabaña. Selon le témoignage de Fausto Menocal, qui n’a échappé à la mort que parce qu’il était membre de la famille d’un ancien président de
De plus, il ne supporte pas ceux qui pensent ou qui vivent différemment de lui. Il va mettre en détention des mendiants pour pollution visuelle et massacrer des personnes qui critiquaient le régime comme par exemple des médecins.
Mais cette dureté était déjà présente lors de la rébellion.
Luciano Medina, d'abord. A 81 ans, robuste, volubile et enjoué, il reste ce guajiro (paysan) qu'il fût au temps de la révolution quand il était le facteur personnel de Fidel Castro. Dans la sierra Maestra, en 1957 et 1958, c'est lui qui acheminait les messages du comandante en jefe à travers les lignes ennemies aux autres comandantes : Raúl Castro, Camilo Cienfuegos ou encore Ernesto «Che» Guevara. «C'est simple, je les ai tous connus», lance l'ex-coursier, dont la voix rocailleuse retentit dans le deux-pièces exigu de Miami (Floride) qu'il occupe depuis les années 1970. «Guevara? Il traitait mal les gens. Très mal», insiste Medina. Les deux hommes se sont fréquentés, deux mois durant, en avril-mai 1958, dans le campement de
Aujourd'hui retraité en Floride, mais autrefois capitaine au sein de la fameuse colonne n° 8, celle de Che Guevara, Eduardo Perez, 71 ans, conserve, lui aussi, un souvenir pour le moins mitigé de son supérieur hiérarchique. Selon cet ex-comptable devenu révolutionnaire, le guérillero argentin se montrait hermétique à l'esprit de camaraderie qui régnait à tous les échelons de l'armée rebelle. Il en veut pour preuve ce récit édifiant: en novembre 1958, le Che envoie 30 de ses hommes, dont Eduardo Perez, en première ligne. Leur mission: tendre une embuscade à l'armée du dictateur Batista, dont une colonne, partie de Fomento, se dirige alors vers le massif de l'Escambray, où se trouve le Che. «Après une minutieuse préparation, nous lançons l'assaut vers 14 heures. Mais, deux heures plus tard, notre position n'est plus tenable en raison de la puissance de feu adverse. Du coup, nous décidons de nous replier d'un kilomètre. Mais, quand le Che a pris connaissance de notre recul, il nous a coupé les vivres!» Une journée passe, sans rien à se mettre sous la dent. Puis deux, puis trois...
Finalement, après soixante-douze heures de diète forcée, le détachement est à nouveau ravitaillé grâce au commandant Camilo Cienfuegos, qui, venu du nord, passait dans le secteur avec ses hommes pour livrer une cargaison d'armes à Guevara. «Ayant appris notre sort, Camilo nous a fait livrer d'autres rations. Plus tard, il a, paraît-il, sermonné le Che: "Que nos hommes soient tués par ceux de Batista, d'accord; mais qu'ils meurent de faim, non! "»
Ainsi était "El Commandante Che Guevara...
Commentaires
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1 David Gasnier Le 26/07/2012
Bonjours, j'habite La Rochelle en Charente-Maritime, et je peux hélas témoigné que des partisans de Guevarra il n'en manque pas. J'ai moi même subi des persécutions a caractères idéologiques au prétexte que j'aurais été Sarkozyste de la part notamment de commerçants Rochelais, aidés de Zonards. Et je connais pas mal d'associations complaisantes vis a vis de ce genre de criminel et je passe sur l'Université et l'Hôpital ou les partisans du Communisme ou du Socialisme ( ce qui revient au même) ne manquent pas jusque dans la Police (contrairement a l'opinion répandue). Evidemment j'ai du fermer mon blog dissident suites aux menaces que j'ai reçu. Comme par hasard touts ces braves gens affirment "résister" au nom de la "liberté" et la "démocratie", parce qu'en votant Sarko j'aurais été un "Dictateur", quand ont sait tout le bien que pensait Karl Marx de la Dictature, on est mdr. "Liberté" au détriment de qui? Au détriment des faibles comme d'habitude avec ce genre de personnes. Je continuerais de toute façon de dire que Guevarra est un vulgaire assassin et que le Socialisme est un crime contre l'Humanité et pas une opinion!
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